Anaïs est arrivée sur ma route au tout début du lancement de Studio Rosa. Dès lors que j’ai eu en tête la rédaction et le partage d’articles pour informer sur la maternité et la parentalité, j’ai eu envie de consacrer un article au yoga prénatal et postnatal.
Après une première prise de contact sur Instagram, Anaïs m’a très vite ouvert les portes de son studio pour discuter de mon projet et de mon activité. Elle propose des cours de Yoga sur Bergerac, pour les femmes enceintes, les jeunes mamans, mais pas seulement ! Elle propose également du Hatha yoga, du Yin yoga et du yoga dynamique.
Découvrons ensemble les bienfaits du yoga, en période prénatale et postnatale.
Qu’est-ce que le yoga ?
Anaïs aime appréhender le yoga pour son côté postural, mais pas seulement.
Il y a le yoga sur son tapis, bien sûr, mais il y a aussi le yoga en dehors du tapis, dans la vie de tous les jours, à travers le côté davantage philosophique. C’est ce que j’essaie d’amener à travers mes cours.
Chaque séance se décompose en trois temps : les respirations, les postures, et enfin la relaxation.
Le yoga prénatal
La pratique du yoga prénatal se fait enceinte, dès que souhaité.
« Dès qu’on a en main un test de grossesse positif, ou plus tard, en fonction du ressenti de chaque femme. On travaille sur beaucoup d’aspects différents. », ajoute Anaïs.
Gérer les maux, la sciatique, le dos
A travers une pratique douce et des postures pour les soulager, qu’il sera possible de reproduire aussi à la maison.
Gérer le côté émotionnel
Chaque séance commence par un moment d’échanges, où je demande à chacune son ressenti du moment, en plus des éventuelles douleurs que les futures mamans peuvent être amenées à avoir.
Anaïs a su, par le biais de ces cours collectifs, créer une petite communauté, dans laquelle les mamans s’entraident.
« Cet aspect du yoga, où l’on se retrouve avec d’autres femmes enceintes, permet de tisser des liens. C’est aussi le pont avec le postnatal, lorsqu’elles se retrouvent avec leurs bébés… qui reflète la vraie vie de maman, pendant lequel il peut y avoir une tétée, un biberon à donner, une couche à changer… on ne se met pas la pression. Ce sont de vrais moments d’échanges entre personnes bienveillantes, qui se poursuivent aussi parfois à l’extérieur, entre elles. »
Revoir sa posture dans son quotidien, prendre conscience de son périnée
La période prénatale, c’est aussi commencer (si ceci n’a pas déjà été le cas) à prendre conscience de son périnée. Anaïs propose régulièrement aux mamans des interventions de Marion BERNOT, kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation périnéale, afin d’entrer plus en détail sur ce sujet. Un article est d’ailleurs disponible sur mon site internet à ce sujet.
« A côté de ces interventions, je ne parle pas plus que ça du périnée, si ce n’est dans les postures, pour qu’il soit naturellement engagé à l’effort. En période prénatale, on ne cherche pas à le travailler, mais à le protéger. »
Anaïs en profite pour sensibiliser les futures mamans à la constipation, ainsi qu’à tous les gestes du quotidien.
« J’ai besoin de soulever mon panier de linge ou mon sac de courses, je vais expirer pour le lever, je vais essayer de plier mes genoux… » explique-t-elle.
Se concentrer sur sa respiration
Anaïs aborde le travail respiratoire pour se détendre en séance, et la respiration pour se préparer à l’accouchement : la respiration yogique, un outil exceptionnel selon elle ! Et pas seulement parce qu’elle est professeure de yoga…
Anaïs se confie d’ailleurs à ce sujet :
Lors de mon premier accouchement, que je souhaitais physiologique, je n’avais pas fait de travail sur ma respiration, et n’avais pas encore fait ma formation pour devenir professeure de yoga. J’ai très mal réussi à gérer les contractions, et j’ai opté pour la péridurale pour me soulager. Pour mon deuxième, j’avais suivi entre temps ma formation de yoga prénatal et postnatal, et la respiration a véritablement tout changé, mais aussi la liberté de mouvement, la conscience du corps…
Appréhender l’accouchement…
Certaines séances, à l’approche de certains termes, Anaïs met en avant les positions d’accouchement, mais surtout elle incite les mamans à revenir à leur propre corps, et à s’intéresser à comment chacune d’elle ressentira les choses sur le moment.
« Le jour de l’accouchement, c’est notre ressenti qui nous aide à nous positionner. J’apporte bien sûr des postures types, avec ou sans ballon, pour ce qui concerne des accouchements physiologiques. Néanmoins on parle aussi de péridurale, car ce n’est pas du tout une tare d’accoucher avec une péridurale. Par ailleurs, il est aussi possible d’être libre de ses mouvements lorsqu’on a la péridurale. Et on aborde aussi le sujet de la césarienne. »
Anaïs répond souvent aux mamans qu’une position privilégiée au départ ne sera peut-être pas celle dont elles ressentiront le besoin au moment d’accoucher.
Elle se tient toujours disponible aussi pour discuter de la gestion des contractions, et pour apporter de la joie dans les peurs qui peuvent se faire sentir chez certaines.
On pense souvent aux contractions « Comment vais-je faire ? » « Ca va faire mal. » « Je ne l’ai jamais vécu avant »… mon but c’est aussi de leur rappeler que ça va faire mal oui, mais que c’est chouette ! Et que ces contractions signifieront que la rencontre avec leur bébé approche.
… mais aussi le postpartum
Ces différents temps d’échange et de soutien entre futures et jeunes mamans sont également bénéfiques pour l’après-accouchement. Des moments qui allient donc l’agréable à l’utile !
Anaïs leur propose aussi parfois l’intervention d’une doula sur le sujet, ou encore sur l’allaitement.
Le yoga postnatal
Ca y est, bébé est enfin arrivé… il est temps pour la maman de basculer quand elle le souhaite dans le groupe postnatal.
Les moments d’échanges y sont encore plus importants que dans les séances de yoga prénatal, explique Anaïs. On parle beaucoup du ressenti qu’ont les femmes dans leur nouvelle vie de maman, avec très peu de filtre. Et il y a bien sûr le moment rituel où les mamans qui basculent en postnatal nous expliquent leur accouchement !
Durant ces séances, Anaïs travaille périnée et abdominaux, à travers des postures allongées au début, puis assises, et plus tard debout et de plus en plus dynamiques. Elle s’adapte bien sûr aux ressentis de chacune, en fonction de la récupération qu’il leur faudra après l’accouchement.
« C’est un yoga qui mêle détente – car la maman est fatiguée lorsqu’elle vient d’avoir un bébé -, à un moment qui permet de sortir de chez soi, avec ou sans son bébé. C’est parfois la première sortie de la maman ! Il est tout à fait possible de revenir faire du yoga à partir d’une semaine après l’accouchement, ou quand elle le souhaite, au bout de deux ou trois mois. Cela dépend vraiment de chacune. »
Les bénéfices du yoga en pré et postnatal
Parmi les nombreux avantages, on peut citer les suivants :
- Améliorer le sommeil, lutter contre la fatigue
- Favoriser la digestion et un bon transit
- Agir en prévention sur les problèmes de circulation du sang
- Détendre le périnée (prénatal), ou le renforcer et le tonifier (postnatal)
- Gérer les efforts au quotidien
- Respirer au quotidien et le jour de l’accouchement
- Gérer ses angoisses son stress
- Gérer ses émotions
- S’étirer, s’assouplir
- Soulager les tensions et se détendre
- Prendre un moment pour soi
- Être à l’écoute de son corps
- Se retrouver en tant que femme et échanger avec les autres mamans du groupe
Contre-indications :
« Il n’y a aucune contre-indication à la pratique du yoga en période prénatale et postnatale, à l’exception d’une éventuellement obligation à rester alitée » explique Anaïs, en vous invitant à essayer sa pratique douce et reposante !
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Andréa PIRES
Andréa PIRES est doula sur Bergerac. Elle m’a confiée avoir toujours souhaité travailler dans le relationnel. J’ai très vite eu envie de lui consacrer un article, à elle et à tout l’amour qui traverse ses différents soins.
