Femme accouchant à domicile - Sarah Koehler @sarahmadoula

L’accouchement à domicile, la force animale

Il n’y a pas de bon accouchement. Seulement celui qui nous correspond, et qui est possible le moment voulu !

Parmi les différentes possibilités qui s’offrent aux femmes, il y a notamment celle de donner naissance à son enfant dans le cocon et l’intimité de sa maison.

Aujourd’hui encore tabou, et pas toujours compris de tous, ce projet d’accouchement (quand il est possible) est pourtant de loin ce qui se rapprocherait le plus de la nature, dans laquelle les mammifères sont tout à fait capables de mettre au monde leurs bébés, sans aide médicale.

Alors qu’en est-il de l’accouchement à domicile en Dordogne ? De qui se rapprocher si l’on souhaite opter pour un tel projet de naissance, et quand ? Et quelles sont les différentes choses à retenir ?

Avant d’aller plus loin : il est important que je précise que cet article n’est pas rédigé par un professionnel de santé. Il s’agit là uniquement de ma propre expérience (bien que la plus élargie possible). Il est préférable qu’un projet d’accouchement à domicile soit accompagné d’avis médical, et donc d’une sage-femme qui vous accompagnera dans ce dernier. Toute précision que vous jugeriez utile à cet article pourra bien évidemment être pris en compte. Le but étant d’informer les femmes de la manière la plus éclairée et la plus juste possible.

L’accouchement accompagné à domicile (AAD), qu’est-ce que c’est ?

Femme accouchant à domicile - Sarah Koehler @sarahmadoula
© Sarah Koehler @sarahmadoula

Selon l’Association Professionnelle de l’Accouchement Accompagné à Domicile (APAAD)

Un accouchement accompagné à domicile (AAD) est un accouchement physiologique, respectant le rythme de la mère et de l’enfant, se déroulant à domicile et accompagné par une sage-femme.

L’AAD permet aux femmes d’accoucher chez soi, en toute intimité et en sécurité, accompagnée de l’expérience et de la présence d’une sage-femme.

On imagine que ce projet de naissance est plus risqué qu’accoucher à l’hôpital. Il n’en est pourtant rien. Puisque différents rapports statistiques menées par l’APAAD démontrent qu’il n’y a pas plus de mortalité/morbidité lors d’un accouchement à la maison, qu’en maternité de niveau 1. Je ne m’attarderai pas sur les statistiques dans cet article mais je vous invite vivement à en prendre connaissance.

L’AAD met au coeur du projet la femme, son corps, ses choix, ainsi que les premiers instants passés avec son tout petit.

Bébé nouveau né - Sarah Koehler @sarahmadoula
© Sarah Koehler @sarahmadoula

L’AAD en Dordogne, c’est possible ?

Lors de ma première grossesse, l’idée d’un accouchement à domicile m’avait sans doute effleuré l’esprit, mais je n’avais pas été jusqu’au bout de cette pensée. Pour cette deuxième grossesse, j’ai eu envie de m’intéresser de plus prêt à l’accouchement accompagné à domicile en Dordogne. Au premier abord, et lors de mes recherches sur les différents moteurs de recherche, je n’avais pas beaucoup d’informations qui remontaient. Quel dommage, maintenant que je connais les sages-femmes qui les accompagnent !

Le site de l’APAAD recense les sages-femmes AAD sur toute la France et notamment en Dordogne. Il ne vous reste plus qu’à prendre contact avec l’une d’elles et de lui parler de votre projet !

Trois sages-femmes défendent les projets d’accouchement à la maison en Dordogne :
– Fleur DUJOLS (cabinet sur Mussidan)
– Elodie CHEDEVILLE (cabinet sur Le Bugue)
– Chantal PORTAIL (cabinet sur Périgueux)

Quand parler de ce projet ?

J’aurais tendance à dire « le plus tôt possible ! »… l’AAD est un projet global, qui s’aborde lors du suivi tout au long de la grossesse.

Néanmoins, cela dépend du planning de la sage-femme, et de votre état de santé également.

Il est tout à fait possible de ne pas avoir ce projet en tête au départ, mais d’y réfléchir au 8ème mois de la grossesse, et d’avoir la possibilité d’être accompagnée par une sage-femme qui n’avait pas d’AAD prévu à votre date de terme. C’est assez exceptionnel, mais ça a été par exemple mon cas !

Femme accouchant à domicile - Sarah Koehler @sarahmadoula
© Sarah Koehler @sarahmadoula

Si tout est au vert pour l’accompagnement à domicile… bingo !

Qui peut accoucher à domicile ?

En théorie, toutes les femmes en bonne santé peuvent accoucher chez elles ! Malgré tout, il y a bien évidemment quelques conditions à respecter, qui peuvent amener le projet à évoluer, car il n’y aura aucun risque inutile de pris par votre sage-femme :

  • La grossesse ne doit pas être considérée comme « à risque » ou présenter une quelconque complication

Un projet d’AAD sera automatiquement refusé selon votre état pathologique. Si la grossesse et considérée comme « à risque » (âge avancé, grossesse multiple,…), ou présente la moindre complication telle que le diabète gestationnel, ou de l’hypertension, la sage-femme pourra être amenée à refuser un accompagnement à domicile.

  • Habiter à moins de 30 minutes d’un hôpital

Dans le cadre d’un AAD, et si besoin d’être transférée, la future maman doit être domiciliée à moins de 30 minutes d’une maternité (parfois 45 minutes selon la sage-femme). Le projet d’AAD doit également avoir été signalée à la maternité concernée, et un dossier doit avoir été ouvert (rendez-vous d’inscription en maternité à prévoir

  • Ne pas avoir d’antécédents de complications

Si c’est une deuxième grossesse (ou plus), les sages-femmes minimisent les risques lors des AAD en demandant à ce qu’il n’y ait pas eu de complications, d’hémorragies, pré-éclampsie, malformation utérine lors des précédents accouchements. En Dordogne, et selon la sage-femme qui vous accompagnera, si vous avez eu une césarienne, l’accompagnement à domicile peut ne pas avoir lieu. De même si vous avez connu la prématurité pour l’un de vos précédents enfants. Certaines sages-femmes demandent également à ce que ce soit un projet à minima pour une deuxième grossesse.

  • Le bébé doit être en position céphalique

Le bébé doit tout simplement se présenter tête en bas. C’est la position dans laquelle le bébé descend naturellement. Dans 95 % des cas, ce sera la position adoptée par bébé – que ce soit en position antérieure (dos vers le nombril de la mère), ou en position postérieure (dos contre le dos de la mère). Bébé se prépare à s’engager par la tête.

  • Le placenta ne doit pas être trop proche du col de l’utérus

Le placenta se trouve normalement dans la moitié supérieure de l’utérus (antérieur, postérieur, ou fundique). Il ne doit en effet pas encombrer le col de l’utérus pour ne pas gêner la descente du bébé dans le bassin, pour ne pas générer de complications, et le cas échéant, nécessiter un accouchement par césarienne.

Il est en effet important de noter qu’un projet d’accouchement à domicile au début d’une grossesse peut ne pas pouvoir s’envisager en fin de grossesse, et ce même jusqu’à l’accouchement. Cela reste un projet, qu’on ne peut malheureusement pas assurer (possible retournement du bébé, signes de pré-éclampsie, ou souhait de la mère d’une péridurale à la maternité… etc)

C’est votre sage-femme qui vous expliquera plus en détail les causes pouvant amener à revoir ce projet d’accouchement à la maison. C’est elle et uniquement elle qui vous en détaillera ses propres conditions !

Femme accouchant à domicile - Sarah Koehler @sarahmadoula
© Sarah Koehler @sarahmadoula

Quelles sont les précautions et le matériel à prévoir ?

Accouchement à domicile, dans le cadre d’un AAD, ne veut pas dire, accouchement sans préparation ! Il faut bien sûr le prévoir et l’anticiper en amont, et notamment que tout soit prêt avant votre 37ème semaine d’aménorrhée (date de début d’astreinte de la sage-femme pour un AAD – date à laquelle le bébé peut sortir sans risque).

D’un point de vue « médical » :

Un « kit » médical vous sera livré avant votre 37ème semaine d’aménorrhée. C’est votre sage-femme qui en fera la demande. Ce kit est composé d’un aspirateur à mucosité ou aspirateur buccal à charger en amont sur secteur, et d’un ensemble bouteille d’oxygène et masques qui permettront à la sage-femme d’être équipée au besoin.

Votre sage-femme vous précisera une liste de produits et matériels dont il faudra être munie également avant votre 37ème semaine d’aménorrhée.

Tous les voyants cités plus haut doivent être au vert, pour qu’un AAD puisse avoir lieu.

Ces différentes recommandations s’appliquent dans le cadre d’un Accouchement Accompagné à Domicile (AAD), et non d’un Accouchement Non Assisté (ANA).

D’un point de vue « préparation » :

Pour vous préparer à l’Accouchement à domicile en Dordogne, vous pouvez bien sûr participer aux ateliers de préparation à l’accouchement dispensés par votre sage-femme. Ceux concernant le départ pour la maternité sont tout aussi importants, car comme expliqué plus haut, le projet d’AAD peut ne pas voir le jour.

De nombreux podcasts, blogs, livres existent également. Plusieurs articles seront rédigés à ce sujet pour vous en lister les principaux.

Trois documentaires me semblent intéressants (voire d’ordre d’utilité publique !) :
Faut pas pousser ! de Nina NARRE.
A la vie de Aude PEPIN, avec Chantal BIRMAN
Entre leurs mains de Céline DARMAYAN

De nombreuses femmes souhaitent également être accompagnées dans leur grossesse et leur nouveau rôle de mère à venir par des doulas, de plus en plus nombreuses en France mais aussi en Dordogne. Un prochain billet en listera un annuaire le plus complet possible, mais aussi le rôle clé qu’elles ont à jouer dans ces jolis moments de vie.

D’un point de vue organisationnel et logistique :

Il sera nécessaire de réfléchir en amont à la ou les partie(s) de votre logement qui devront être aménagées pour vous accompagner dans la rencontre avec votre bébé. Souhaitez-vous plutôt accoucher dans votre salon ? Dans une chambre ? Quelle pièce est susceptible d’avoir assez de place pour y installer une piscine par exemple ?

Il est recommandé d’opter pour un aménagement au rez-de-chaussée, pour faciliter l’évacuation en cas de transfert à la maternité.

Des piscines d’accouchement vous sont proposées à la location par différentes Doulas, notamment (liste non exhaustive) :
Sarah ma doula – Dordogne, Lot-et-Garonne
La Cabame – Dordogne, Charente, Haute-Vienne
Magalie Touche – Dordogne, Corrèze
Et peuvent également se commander sur internet.

Parfois votre sage-femme pourra vous conseiller de prévoir un matelas à installer par terre pour plus de facilité,

S’il s’agit d’un deuxième accouchement ou plus, il faudra bien évidement prévoir la garde de votre aîné(e), ou envisager également la possibilité qu’il soit avec vous lors de votre accouchement, au plus près de la naissance de sa petite soeur ou de son petit frère. Dans ce cas, il faudra peut-être prévoir quelqu’un/quelque chose pour l’occuper, afin que vous puissiez rester dans votre bulle lors du travail.

Votre sage-femme se déplacera à votre domicile au début ou avant l’astreinte des 37SA afin de faire le point sur l’organisation qu’elle vous préconise de mettre en place.

D’un point de vue financier

L’accouchement à domicile étant encore tabou en France, et la société/le gouvernement ne sachant pas comment les accompagner, et les assurer, cela se répercute sur le côté financier.

En maternité, en hôpital public, tout est pris en charge par l’assurance maladie (frais de séjour (jusqu’au douzième jour après la naissance de votre enfant), péridurale, honoraires, etc). Selon certains critères (chambre double, lit accompagnant ou autre) certains frais sont amenés à être avancé puis remboursées par votre mutuelle. De votre poche, il ne vous en coût rien à priori.

Ce n’est pas le cas lors d’un accouchement à domicile, et cela peut freiner certaines familles, qui n’auraient pas les moyens de se permettre ce petit écart du quotidien…

Lors d’un AAD, la sécurité sociale ne prend en charge qu’environ 300 euros. Ce qui n’est pas suffisant pour couvrir les frais de déplacement et d’astreinte des sages-femmes, qui sont donc obligé(e)s de demander un complément.

Femme accouchant à domicile - Sarah Koehler @sarahmadoula
© Sarah Koehler @sarahmadoula

A titre d’exemple, voici ce que m’a coûté mon accouchement à domicile (je précise que nous sommes assez minimalistes dans notre façon d’aborder l’arrivée d’un enfant, et que nous n’optons que pour les essentiels) :
– Petit matériel recommandé par la sage-femme : 78 euros
– Location piscine d’accouchement : 110 euros
– Accompagnement et complément demandé par la ou les sages-femmes : pour couvrir l’astreinte d’un mois, la durée du travail, et les post-partum immédiat (selon la région et les honoraires pratiquées par votre sage-femme, cette fourchette s’élève entre 300 et 2500 euros).

Un beau petit billet qu’il faut tout de même sortir et ajouter potentiellement à cela l’accompagnement par une Doula, et la présence d’un(e) photographe, si souhaité.

En France en moyenne, un accouchement à domicile coûte entre 300 et 2000 euros selon la région et les honoraires pratiquées par les sages-femmes.

Comment se déroule un accouchement à domicile ?

Vous avez opté pour l’accouchement accompagné à domicile et celui-ci est maintenant imminent…

Le début du travail

Les contractions commencent à s’installer et vous rapprochent bientôt de la grande rencontre ! La sage-femme vous indiquera en fonction de la distance de votre domicile à chez elle ou son cabinet quand l’appeler de préférence.

De manière générale, la plupart recommandent de les appeler :
– Dans le cadre d’une première grossesse : lorsque les contractions sont régulières depuis deux heures, environ toutes les 3-5 minutes.
– Dans le cadre d’une deuxième grossesse ou plus : quand les contractions sont régulières depuis une heure, environ toutes les 10 minutes (si pas de perte des eaux).
– Si la poche des eaux se rompt, et ce même s’il n’y a pas de contractions.

Dès le début du travail, votre conjoint, ou la personne présente à vos côtés pour l’accouchement peut s’atteler aux différents préparatifs et aménagements de l’espace (augmenter le chauffage, gonfler la piscine, prévoir de la remplir d’eau chaude dès que la maman en ressent le besoin, mettre la valise de maternité au niveau d’une sortie en cas de transfert, et les kits de secours et petits matériels à un endroit bien précis, défini en amont avec votre sage-femme).

Pendant le travail

L’accouchement accompagné à domicile ne demande pas d’intervention particulière. Le but dans ce type de projet de naissance et de laisser la femme et la future mère s’écouter, engager les positions qu’elle souhaite, optant pour une piscine ou non, avec un soutien sans faille de son (ou sa) partenaire. La sage-femme est là tout au long du travail pour contrôler le coeur du bébé et soutenir la maman si elle en ressent le besoin. Elle peut l’accompagner dans des changements de positions, la guider si la maman le demande, ou simplement rester dans un coin de la pièce et veiller en silence sur le bon déroulé de l’accouchement.

L’accouchement

Au moment ou col est dilaté à 10, et que la maman est prête pour donner naissance à son bébé, la sage-femme se rapproche discrètement et se place aux côté de la maman pour l’aider (ou aider le coparent) à attraper son bébé si elle en ressent le besoin. Encore une fois c’est un moment ou il faut se faire confiance. Optez pour la position qui vous conviendra le mieux pour l’expulsion de votre tout petit, et laissez votre instinct prendre le pas sur la raison !

L’accouchement est un travail en équipe, n’hésitez pas à vous répéter ces quelques phrases :
– Je sais accoucher,
– Mon bébé sait naître,
– Ensemble, en équipe
– Je suis forte
– Bientôt dans mes bras
– …

La connexion

Bébé et cordon ombilical - Sarah Koehler @sarahmadoula
© Sarah Koehler @sarahmadoula

Bébé est arrivé, c’est le moment de profiter de câlins à n’en plus finir et d’une session de peau à peau avec lui. La sage-femme vous laissera profiter en famille de ces premiers instants afin que chacun puisse se (re)découvrir. La pesée du bébé et les différents premiers soins peuvent attendre. Quoi de plus important que ce shoot d’hormones qui vous envahit, votre bébé dans les bras ?

La délivrance du placenta

L’ocytocine est à son paroxysme, et ces doux instants collés à votre enfant vous permettent d’en sécréter à foison pour l’expulsion du placenta. Dans la plupart des cas, la sage-femme attendra que le cordon ait fini de battre avant de vous proposer (ou de proposer au co-parent) le clampage tardif de ce dernier. En effet, bébé pourra ainsi profiter des derniers échanges sanguins avec la maman.

De manière générale l’expulsion du placenta survient spontanément dans l’heure suivant l’accouchement. Pour aider cette expulsion et limiter les saignements, la sage-femme, même dans le cadre d’un accouchement à la maison, peut vous proposer une injection d’ocytocine de synthèse. C’est un choix qui vous est libre de prendre. En milieu hospitalier on ne vous laissera rarement le choix, car le protocole exige cette injection juste avant la naissance de bébé. Elle permet d’accélérer l’expulsion du placenta et réduire le risque d’hémorragie.

Les visites post-accouchement

Après que la sage-femme se soit assurée que tout aille bien pour vous comme pour votre bébé (et pour le papa, ne l’oublions pas !), elle vous laissera tranquillement profiter de ces premiers moments, et s’en ira au minimum deux heures après l’accouchement. Elle en aura profité pendant ces deux heures pour effectuer un examen complet du bébé, le peser, et être certaine que l’adaptation extra utérine du bébé soit optimale, ainsi que la première tétée.

Elle vous proposera de revenir le lendemain et autant de fois que nécessaire pendant les 12 premiers jours de vie de l’enfant. Et pourra reprendre votre tension, contrôler le poids du bébé ou vous aider dans votre allaitement si vous avez fait ce choix. Ces visites dans les premiers jours de bébé permet à la sage-femme de faire le point sur votre état de santé et s’assurer que tout le monde se porte bien, tant sur le plan physique que psychologique.

Vous aurez ensuite des rendez-vous à 4 semaines, puis entre 6 et 8 semaines pour vous proposer une rééducation périnéale.

C’est également votre sage-femme qui vous délivrera l’attestation de naissance à remettre à la mairie ainsi que le carnet de santé de l’enfant.

Photos © Sarah Koehler @sarahmadoulawww.sarahmadoula.com

Faire appel à un photographe pour son AAD

Vous avez envie de figer ces instants forts, et garder en souvenir ce merveilleux moment que sera votre accouchement ? Je serai ravie de capturer cette force et de partager avec vous ce moment intime que vous vous apprêtez à vivre.

Déplacements en Dordogne, et proximité Charente/Gironde.