Après avoir passé 18 ans dans la communication visuelle, le graphisme et travaillé pour différentes entreprises, Elodie a monté son entreprise juste avant le COVID-19, initialement dans la création de sites internet et la communication.
Avec l’arrivée de la crise sanitaire, elle s’est davantage penchée sur la création de cartes de naissance, qu’elle vendait sur internet.
J’ai pris conscience que les choses que je créais pouvaient plaire à d’autres… », m’a-t-elle confiée timidement. Je me suis trouvée en roue libre : dès le moment où j’ai commencé à créer pour moi, beaucoup d’inspiration m’est venue, au fil de mes envies.
Travailler de ses mains
Papeterie, affiches, Elodie a ensuite travaillé le papier découpé en créant des tableaux. Puis, pour agrémenter ses différents packagings, elle a utilisé des fleurs de son jardin, qu’elle faisait sécher.
Je me suis émerveillée ! J’ai ensuite commencé à faire des décorations en herbier, en parallèle de créer déjà quelques bijoux dans l’atelier de Vincent, mon mari, ébéniste et restaurateur de mobiliers anciens.
Depuis toujours, Élodie aime porter des pièces originales, créées avec soin par de petits artisans. Elle a d’abord créé ses propres bijoux pour elle-même, en suivant son intuition. Aujourd’hui, elle imagine des pièces uniques pour des femmes sensibles et singulières. Elle travaille le bois précieux en jouant avec des formes graphiques récurrentes, mais en composant à chaque fois des assemblages différents.
J’ai découvert que j’aimais travailler de mes mains. J’ai toujours été patiente pour tous les domaines créatifs, je dessinais parfois… mais tant qu’on n’a pas testé avant…
Mon père était dessinateur technique, et ma mère m’a enseigné l’harmonie des choses : le goût de la couleur et de la forme. Finalement je fais un peu de graphisme aussi, lorsque je crée des boucles d’oreilles. Il y a de l’agencement de formes, de matière… Je sors simplement de mon ordinateur, j’optimise le vide dans un tableau, les proportions. Ce n’est pas incohérent !
Une dimension éco-responsable
Tout l’univers de Elodie prend une dimension très éco-responsable. Elle utilise d’ailleurs des matériaux qui se trouvent devant nous, mais qu’on ne voit pas forcément.
« Les fleurs se trouvent sous nos pieds, mais on ne fait pas attention. Une fleur sauvage peut être très belle… On n’a pas besoin de faire venir des fleurs de l’autre bout de la planète. »
Pour le bois, elle réutilise les chutes précieuses de l’atelier de Vincent, qui ont parfois près de 200 ans d’histoire, pour leur donner encore une vie supplémentaire.
« J’utilise parfois de la marqueterie du XVIIIè siècle, de vieilles armoires… C’est une question d’histoire, de trésors oubliés. On a besoin aujourd’hui de donner du sens à ce que l’on porte. Et je ne me lasse pas de sentir ces bois anciens, qui ont encore une odeur fruitée… c’est impressionnant ! »
Dans sa dernière collection, Elodie a par exemple recyclé les touches en ébène d’un piano.
Le champ des possibles
Passionnée par tous les différents métiers d’art, Elodie ne fait pas d’exception, et n’est pas fermée à apprendre à utiliser encore d’autres matériaux pour de futures créations.
J’aime la revalorisation. Je ne suis pas fermée d’ici l’année prochaine à créer sous d’autres forme… le verre par exemple. C’est en pratiquant en permanence qu’on finit par maîtriser. Je suis fière de faire les choses par moi-même, de donner vie à quelque chose de mes mains, en toute autonomie.
Mot de la fin
« S’émerveiller encore ! »
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Mélisande BERGEON
Mélisande se lance en 2022 dans l’horticulture et crée Cosmos, une ferme florale bio en Dordogne.
Elle nous explique la naissance de cette passion, et nous plonge dans son univers coloré qui sent bon la fleur fraiche, locale et de saison.
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